Elles ne sont pas dans les livres d’histoire. Elles ne font pas la une des journaux mais elles façonnent nos quartiers, élèvent nos enfants, tissent des solidarités, portent le silence et parfois la colère.
Waxal sa bopp, c’est un espace pour elles, un lieu où la parole ne se vole pas, ne se corrige pas : elle s’écoute parceque raconter, c’est exister et exister à sa manière, c’est déjà une forme de victoire.
Projet « Waxal sa bopp »
Une initiative portée par l’ASAV – Association d’Appui aux groupes Vulnérables
Dans de nombreux territoires, les femmes vivant en situation de vulnérabilité sociale, économique ou symbolique sont souvent absentes des espaces de parole et de représentation. Le projet « Waxal sa bopp » (littéralement « Raconte-toi » en wolof) est né du besoin de créer un espace d’expression, de valorisation et de transmission autour des récits de femmes invisibilisées. Au croisement entre démarche artistique, émancipation personnelle et changement social, il s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance, de réparation et de pouvoir d’agir porté par l’ASAV, ce programme vise à donner une voix à celles qui n’en ont jamais eu ou dont les histoires n’ont jamais été racontées publiquement.
Waxal sa bopp (raconte-toi, en wolof) est une archive vivante des femmes qui résistent par la présence, par la parole et par la mémoire. C’est une démarche de soin et de dignité. Un geste politique autant qu’un geste d’amour.
Ce projet est né d’un manque : celui de récits qui nous ressemblent. Le manque de visages qui nous parlent. Le manque d’espaces où la parole des femmes modestes est reçue comme elle est : précieuse, complexe, légitime.
Objectifs du projet:
- Créer une archive vivante des récits de femmes à travers le Sénégal et l’Afrique.
- Valoriser la dignité, la mémoire et la parole de femmes invisibilisées.
- Mobiliser les communautés autour de la parole féminine comme levier de transformation.
- Sensibiliser à la diversité des parcours et des formes de résilience.
- Encourager les femmes à se présenter, se raconter et se projeter.
Approche :
À travers des portraits sensibles, humains et ancrés, nous mettons en lumière les voix, les récits et les mémoires vivantes des femmes de nos quartiers, villages, et communautés.
Chaque rencontre commence par une écoute. Pas de micro tendu trop vite. Pas d’agenda imposé. La femme choisit ce qu’elle dit, ce qu’elle tait, ce qu’elle montre. Elle peut témoigner dans la langue de son choix, rester anonyme, et retirer son témoignage à tout moment.
Lieu
Rufisque quartier Darou Rakhmane villa n 40 Dakar Sénégal